2020 : un leadership historique ! Historic Leadership!

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Risultati immagini per image trump xi jinping putin johnson  Risultati immagini per image trump xi jinping putin johnson  par @EToniutti

Qu’est-ce qui pourrait faire que Boris Johnson, Vladimir Poutine, Donald Trump et Xi Jinping signent une alliance cachée ? En effet, si 2017 constituait un tournant historique pour la double gouvernance mondiale du futur, nous nous trouvons en 2020 face à un leadership potentiel historique.

Je travaille sur le comportement des leaders depuis maintenant 20 ans. Lorsque des grandes décisions stratégiques doivent être prises, ce sont rarement les enjeux géopolitiques et organisationnels (même s’ils comptent assurément) qui influencent vraiment les leaders. Ce sont plutôt au contraire, en majorité, leurs types de personnalités et leurs peurs individuelles sous-jacentes, et la culture à laquelle ils appartiennent et la peur collective qui la nourrit, qui produisent des biais cognitifs inconscients dans leurs processus de décision. J’ai par ailleurs concrètement constaté sur le terrain que ces peurs fondamentales sont rarement prises en compte et analysées dans les relations politiques entre les États, et dans les relations commerciales entre les entreprises. Ce qui est étonnant puisqu’elles constituent des éléments fondamentaux de compréhension des comportements individuels et collectifs dans les négociations relationnelles.

Ce début d’année 2020 marque donc, à ce sujet, un fait historique rarement survenu dans l’histoire connue de l’humanité. Boris Johnson, Vladimir Poutine, Donald Trump et Xi Jinping ont le même type de personnalité. Ils partagent la même peur inconsciente : celle d’être faible. Ils veulent ainsi démontrer, chacun à leur manière, qu’ils sont plus forts que les autres ; avec des variantes toutefois liées au fait que leurs cultures sont différentes.

Boris Johnson est anglais. La peur fondamentale sous-jacente à la culture anglaise est de dépendre des autres et de ne pas connaître la feuille de route du futur dans ses moindres détails. Conjugué à sa peur d’être faible, le leadership de Johnson pousse à ce que l’Angleterre soit autonome (BREXIT) reprenant son destin en main, en ne devant des comptes à personne.

Vladimir Poutine est russe. La peur fondamentale sous-jacente à la culture russe est d’apparaître faible à soi-même, en tant que peuple. En cela la Russie voudrait être totalement indépendante et se suffire à elle-même. Conjugué à sa peur d’être faible, le leadership exercé par Poutine vise à ce que la Russie redevienne un empire supérieur aux autres dont il serait le tsar.

Donald Trump est américain. La peur fondamentale sous-jacente à la culture américaine est l’échec, c’est-à-dire de perdre la première place de leader mondial, en étant relayé au second plan et ainsi, ne plus exister aux yeux des autres. Conjugué à sa peur d’être faible, le leadership de Trump consiste à faire en sorte que les États-Unis défendent leurs intérêts avant tous les autres (America First) et la liberté individuelle dans le monde entier, afin de sauver le monde et de rester numéro un.

Xi Jinping est chinois. La peur fondamentale sous-jacente à la culture chinoise est le conflit. Conjugué à sa peur d’être faible, son leadership le pousse à l’hégémonie impériale (il est le fils du Ciel nommé à vie) mais sans jamais dire non à qui que ce soit ; ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit d’accord avec ses interlocuteurs. La Chine doit redevenir l’empire du Milieu en gouvernant le monde, en le colonisant financièrement, mais dans le consensus, c’est-à-dire, sans le dire et le montrer directement.

2020 constitue ainsi une année historique de leadership car chacun d’eux veut être fort. En ce sens, tous les quatre se comprennent parfaitement. Et cela pourrait les amener à signer un traité d’alliance « en sourdine » qui leur assurerait, par la détention des DATA (GAFAM, BATX) de l’usage de l’intelligence artificielle et des meilleurs moyens de protection de cyberdéfense et de cyberattaque, de prendre le pouvoir sur le monde en formant un clan de parrains unique. Il faut savoir qu’avec eux la séduction ne fonctionne pas. Ils veulent des rapports directs, francs et forts. Ils ignorent et détestent quiconque se montre faible.

Je vous pose la question : qui va les arrêter ? Un coronavirus peut-être ?

 

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2020: historic leadership!

What could possibly cause Boris Johnson, Vladimir Putin, Donald Trump and Xi Jinping to sign a hidden alliance? Indeed, if 2017 constituted a historic turning point for the dual global governance of the future, we are in 2020 facing a historic potential leadership.

I have been working on the behavior of leaders for 20 years now. When big strategic decisions have to be made, it is rarely the geopolitical and organizational issues (even if they certainly count) that really influence leaders. It is rather on the contrary, in most case, their personality types and their underlying individual fears, and the culture to which they belong and the collective fear that feeds them, which produce unconscious cognitive bias in their decision-making processes. I have also concretely observed in the field that these fundamental fears are rarely taken into account and analyzed in political relations between states, and in trade relations between companies. This is surprising since they constitute fundamental elements for understanding individual and collective behavior in relationship negotiations.

The start of this year 2020 therefore stands out, on this matter, a historical fact rarely occurred in the known history of humanity. Boris Johnson, Vladimir Putin, Donald Trump and #XiJinping have the same personality type. They share the same unconscious fear of being weak. They thus want to demonstrate, each in their own way, that they are stronger than the others; with variations, despite being linked to the fact that their cultures are different.

Boris Johnson is English. The fundamental underlying fear in English culture is to depend on others and not to know the road map of the future in every detail. Combined with his fear of being weak, Johnson’s leadership pushes Britain to be self-reliant (BREXIT) taking control of its fate, not being held accountable to anyone.

Vladimir Putin is Russian. The basic underlying fear in Russian culture is to appear weak to yourself and as a people. In this, Russia would like to be completely independent and self-sufficient. Combined with his fear of being weak, the leadership exercised by Putin aims at making Russia again an empire, superior to the others of which he is the tsar.

Donald Trump is American. The fundamental underlying fear in American culture is failure, that is to say losing the first place as world leader, being pushed into the background and therefore, no longer existing in the eyes of others. Combined with his fear of being weak, Trump’s leadership is to make the United States advance its interests before all others (America First) and individual freedom around the world, in order to save the world and stay number one.

Xi Jinping is Chinese. The fundamental underlying fear in Chinese culture is conflict. Combined with his fear of being weak, his leadership pushes him to imperial hegemony (he is the son of Heaven appointed for life) but without ever saying no to anyone; which does not mean that he agrees with his interlocutors. China must once again become the Middle Kingdom by ruling the world, colonizing it financially, but by consensus, that is to say, without saying it and showing it directly.

2020 is thus a historic year of leadership because everyone wants to be strong. In this way, all four understand each other perfectly. And this could very well lead them to the signing of a “muted” alliance treaty which would ensure them, through the possession of DATA (GAFAM, BATX)  the use of artificial intelligence and the best means of protection from cyber defence and cyber attacks, to take power over the world by forming a single clan of sponsors. You should know that with them, seduction does not work. They want direct, frank and strong rapports. They ignore and hate anyone who appears weak.

I’m asking you: who is going to stop them? Maybe a coronavirus?

 

#USA #China #Russia #Britain #BorisJohnson #VladimirPutin #DonaldTrump #XiJinping #AI #GAFAM #BATX #cyberdefence #cyberattacks #AmericaFirst #Brexit #Leadership #strategy #geopolitics #culture #fears #subconscious #Coronavirus

 

Les goulags existent encore !

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Il est toujours complexe de comprendre la dynamique avec laquelle les médias internationaux choisissent ou non de « montrer » une nouvelle. Il est difficile d’essayer d’identifier une hiérarchie minimale d’importance, d’imaginer ses priorités ; il est impossible d’établir a priori (mais pas même d’interpréter a posteriori) sur quelle base certains choix sont opérés, et pendant combien de temps l’écho d’une nouvelle vit dans l’opinion publique.J’ai appris il y a quelques jours une nouvelle, et je dois avouer que je me suis demandé, entre mystère et étonnement, pourquoi je n’en avais pas encore entendu parler. J’ai lu le texte suivant dans un journal du Tessin, en Suisse italienne, où je vis depuis quelques années : « Maintenant, le monde ne peut plus fermer les yeux sur ce que fait le gouvernement chinois dans la région du Xinjiang … » Peter Schiesser, qui écrit pour Action, poursuit cet article parlant de nouveaux goulags dans lesquels environ deux millions de personnes seraient détenues et soumis à toutes sortes de tortures et d’endoctrinement forcé. Les sources, avec de nombreux documents publiés à l’appui, ne sont autres que le New York Times et l’International Consortium of Investigative Journalism.

Je fais un peu de recherche en ligne et trouve des articles qui parlent de goulag dans cette région depuis le début de l’année 2019, je lis autant que je peux et je traduis de l’anglais, du français, de l’espagnol ; plus ou moins les mêmes narrations se répètent, j’ai l’impression de lire un de ces grands livres d’histoire qui parlaient de la Sainte Inquisition et des méthodes qui me paraissaient si éloignées de notre société aujourd’hui, comme celle d’enfermer les gens et de les soumettre à la violence physique et psychologique, uniquement sur la base d’une accusation d’un voisin, ou de simples indices tels que, dans ce cas, porter une longue barbe, entrer dans une mosquée ou posséder le Coran. Pendant un moment, je ne sais pas s’il faut continuer à lire, je suis incrédule et il me semble fou que cela puisse encore arriver, aujourd’hui, dans ce monde où maintenant nous nous ressemblons tous … mais… Je voudrais trouver une source fiable qui parle de fausses nouvelles mais rien, tout ça se passe vraiment, dans une nation qui a signé, avec la plupart des pays européens, traités et accords économiques de grand impact.Mais essayons de procéder avec ordre, de réfléchir aux « raisons » qui ont pu conduire à cette horreur.La région du Xinjiang a été le théâtre d’attaques par des extrémistes islamiques et des franges séparatistes. La réaction du président Xi Jinping a été fortement répressive ; il a déclaré qu’il voulait éradiquer par tous les moyens le virus de l’extrémisme religieux et démontre l’adoption d’une politique « impitoyable », telle qu’il l’a définie lui-même. Les minorités touchées par cette injustice sont notamment : les Ouïghours, les Kazakhs et les Kirghizes (toutes ces minorités sont de confession islamique). Mais au-delà de toutes les illusions, la Chine ne s’est jamais vraiment débarrassée de son Laogai ; il suffit de penser qu’ils sont la principale source de travail sans frais, parfois élégamment définis comme des lieux de « rééducation politique », de « rééducation par le travail ». Il suffit de penser aux nouveaux goulags construits cette année seulement au Tibet pour lutter contre le séparatisme, autrement appelé le droit à l’indépendance.

Beaucoup ont écrit à ce sujet, mais, peut-être que je me trompe, cette information est une nouvelle qui ressemble à une transmission silencieuse, il y a tous ces articles, il y a ces documents, le témoignage d’un enseignant qui a été dans l’un de ces goulags, (interviewé par le journal israélien Haaretz), pourtant c’est comme si toute cette communication n’avait pas touché ou très peu sur les grands journaux européens. Je ne ressens pas la résonance qui, selon moi, devrait mériter de telles nouvelles. C’est un véritable abus, une pure violence, l’anéantissement des droits de l’Homme. Je le sais, malheureusement pour de nombreux autres événements, mais je soupçonne que dans ce cas il y a un manque de volonté d’aliéner la Chine, et c’est encore plus mauvais, car si pour des raisons économiques nous sommes toujours prêts à ignorer les droits inaliénables des êtres humains et leur fondement humaniste, aucune technologie possible ne nous sauvera de l’échec en tant que civilisation.

 

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I goulag esistono ancora!              

È sempre complesso comprendere le dinamiche con cui i media internazionali scelgono o meno di “cavalcare” una notizia. Difficile tentare di individuarne una minima gerarchia di importanza, immaginarne le priorità, impossibile stabilire a priori (ma nemmeno interpretare a posteriori) su quali basi si facciano determinate scelte e per quanto tempo viva l’eco di una notizia nell’opinione pubblica.

Ho appreso pochi giorni fa una notizia e devo ammettere di essermi chiesta, tra il mistero e lo stupore, come mai non ne ero ancora venuta a conoscenza.  Leggo testuali parole su un giornale ticinese, in Svizzera italiana, dove vivo da alcuni anni: “Ora il mondo non può più chiudere gli occhi su ciò che il Governo Cinese sta facendo nella regione dello Xinjiang…” Peter Schiesser che scrive per Azione continua questo articolo parlando di nuovi gulag in cui circa due milioni di persone sarebbero detenute e sottoposte ad ogni genere di tortura e indottrinamento forzato. Le fonti, con tanto di documenti probanti pubblicati, sono nientemeno che il New York Times e il Consorzio Internazionale di giornalismo investigativo. Faccio una piccola ricerca online e trovo articoli che parlano di gulag in questa regione dall’inizio del 2019, leggo quanto più posso e traduco dall’inglese, francese, spagnolo; si ripetono pressappoco le stesse narrazioni, ho l’impressione di leggere uno di quei grossi libri di Storia in cui si parlava della Santa Inquisizione e dei metodi che mi sembravano così distanti dalla nostra società odierna, come quello di rinchiudere persone e sottoporle a violenza fisica e psicologica solo sulla base di un’accusa da parte di un vicino di casa, o di semplici indizi come, in questo caso,  quello di portare una lunga barba, di entrare in una Moschea o di possedere il Corano. Per un attimo non so se continuare a leggere, sono incredula e mi sembra una follia che questo possa ancora accadere, oggi, adesso, in questo mondo dove ormai sembriamo tutti uguali…ma tant’è. Vorrei trovare una fonte attendibile che parli di fake new ma niente, accade veramente, in una nazione che ha firmato con la maggior parte dei paesi europei trattati e accordi economici di grande impatto.

Ma cerchiamo di procedere con ordine, di pensare alle “ragioni” che possano aver portato a questo orrore.

La regione Xinjiang è stata teatro di alcuni attentati da parte di estremisti islamici e frange separatiste; la reazione del presidente Xi Jinping è stata di tipo fortemente repressivo; ha dichiarato di voler estirpare con ogni mezzo il virus dell’estremismo religioso e sta dimostrando l’adozione di una politica “senza pietà”, come lui stesso l’ha definita. Le minoranze colpite da questa ingiustizia sono in particolare: uiguri, kazaki e kirghisi (tutte queste minoranze sono di fede islamica). Ma bando ad ogni illusione, la Cina non ha mai davvero fatto a meno dei suoi Laogai; basti pensare che sono la principale fonte di manodopera a costo zero, talvolta elegantemente definiti luoghi di “rieducazione politica”, di “rieducazione attraverso il lavoro”. Basti pensare ai nuovi gulag costruiti solo quest’anno in Tibet per contrastare il separatismo, altrimenti detto diritto all’indipendenza.

Molti ne hanno scritto, ma, forse mi sbaglio, mi pare una notizia che è come passata in sordina, ci sono articoli, ci sono documenti, una testimonianza da parte di un’insegnante che è stata in uno di questi gulag, (intervistata dal giornale israeliano Haaretz), eppure è come se tutta questa comunicazione non colpisse, non restasse, non è stata o molto poco sulle maggiori testate europee. Non mi pare se ne sia parlato a sufficienza alla televisione, sui social c’è molto poco. Non avverto la risonanza che a mio avviso dovrebbe meritare una notizia del genere. Si tratta di un vero e proprio sopruso, violenza pura, annientamento dei diritti umani. Lo so, avviene per tantissimi altri eventi purtroppo, ma sospetto che in questo caso ci sia una scarsa volontà di inimicarsi la Cina, e questo fa ancora più male, perché se per ragioni economiche si è sempre ancora disposti ad ignorare diritti inalienabili degli esseri umani, nessuna tecnologia possibile ci salverà dal fallimento come civiltà.

La mémoire est-elle vérité ?

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Par Giada Strambini                      @giada_strambini

« Se souvenir de quelque chose signifie le voir, maintenant, seulement pour la première fois », écrivait Cesare Pavese. Nous ne savons pas avec certitude si l’auteur a voulu dire qu’il y a plus de clarté envers un événement quand le temps est passé, ou si le souvenir donne une nouvelle vision comme si nous le vivions pour la première fois.

Ce qui est certain, c’est qu’une étude réalisée par l’Université de l’Alberta, au Canada, souligne et confirme le rôle de la perspective dans la visualisation des mémoires.

Il existe trois types d’opérations à la base :

  • une récupération interne de la trace de la mémoire (volontaire ou involontaire, due par exemple à l’odeur d’un parfum),
  • une réélaboration de la pensée interne et,
  • une narration externe de la mémoire.

 

La redécouverte de la piste implique toujours une réécriture interne et une reconstitution de l’événement. Nous ne sommes plus les mêmes personnes que lorsque l’événement s’est produit la première fois dans le passé ; et puisque chacun de nous tire des données de la réalité, les catégorise et les considère selon ses propres critères, expériences, contextes et état psychologique émotionnel du moment, il va sans dire qu’il se produit naturellement un remaniement cognitif qui modifie réellement la mémoire elle-même. D’autre part, une mémoire est une image et, comme nous l’avait suggéré Platon :  » l’image représente ce que nous voyons mais est autre chose que ce que nous voyons « . Une image est une imitation de la réalité, c’est une représentation de la réalité, mais ce n’est pas la réalité.

De plus, en passant par une narration externe, le récit lui-même modifie la mémoire, mais pas seulement, il modifie également le moi. Pour paraphraser Bruner, le moi narratif répond au besoin de reconstruire la réalité en lui donnant un sens spécifique, au besoin de mettre le récit en cohérence avec sa propre idée du soi, en rappelant ses croyances et ses valeurs.

Ce mécanisme de narration (imaginer, créer de nouvelles vérités) n’est pas une mince affaire pour Homo Sapiens. Selon plusieurs anthropologues, c’est ce qui lui a garanti non seulement la survie, mais également la suprématie sur tous les autres êtres vivants. C’est la fonction indispensable qui garantit, cet oubli nécessaire à la vie, dont parlait Nietzsche ; l’oubli d’un événement passé, dans lequel, pour notre salut, nous ne pouvons rester immobilisés.

 

Il ricordo è verità?

“Ricordare una cosa significa vederla, ora soltanto, per la prima volta” scriveva Cesare Pavese. Che il poeta volesse dire che si ha più lucidità nei confronti di un evento quando è trascorso del tempo, oppure, che ogni volta il ricordo dia una nuova visione e quindi ci sembri di viverlo per la prima volta, non è dato a sapersi con certezza. Certo è che uno studio dell’Università di Alberta, in Canada, sottolinea e conferma il ruolo della prospettiva nella visualizzazione dei ricordi.

Ci sono alla base tre tipi di operazioni: un recupero interiore della traccia del ricordo, (che sia volontario o involontario, dovuto ad esempio al sentire un profumo) una rielaborazione del pensiero interiore e una narrazione esterna del ricordo. Ritrovare la traccia implica sempre una riscrittura interiore e una riattualizzazione dell’evento. Non siamo più le stesse identiche persone di quando l’evento è accaduto, e dal momento che ciascuno di noi prende alcuni dati dalla realtà ma li categorizza e considera secondo i propri criteri, esperienze, contesto e stato psicologico emotivo del momento, va da sé che avvenga naturalmente una rielaborazione cognitiva che di fatto modifica il ricordo stesso. D’altra parte, un ricordo è un’immagine, e come già ci suggeriva Platone:” l’immagine è ciò che assimilandosi ad una cosa vera è altro da essa, ma tale e quale”. Un’immagine è un’imitazione della realtà, è una rappresentazione della realtà, ma non è la realtà.

Inoltre, passando ad una narrazione esterna, i cambiamenti sono procurati anche dalla riportabilità: ovvero da cosa e come posso (o voglio) riferire quell’evento ad un determinato interlocutore. Quindi il racconto stesso modifica il ricordo, ma non solo, modifica la memoria e modifica il sé. Parafrasando Bruner, il sé narrativo risponde al bisogno di ricostruire la realtà dandogli un significato specifico, risponde alla necessità di mettere in coerenza la narrazione con la propria idea di sé, reiterando credenze e valori.

Questo meccanismo della narrazione non è poca cosa per Homo Sapiens, è ciò che, secondo molti antropologi, permettendo di immaginare e ricreare nuove “verità”, gli ha garantito non solo la sopravvivenza ma la supremazia su tutti gli altri esseri viventi. E non da ultimo, è l’imprescindibile funzione che garantisce – quell’oblio necessario alla vita – di cui parlò Nietzsche; l’oblio di un fatto avvenuto e passato, in cui, per la nostra salvezza, non possiamo restare immobilizzati.

 

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Les effets bénéfiques de la pleine conscience sur le cerveau

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Par Giada Strambini              @giada_strambini

Les effets bénéfiques de la pleine conscience sur le cerveau

Nous connaissons tous la pleine conscience et divers types de pratiques, telles que la méditation et le yoga, qui y sont liées. Mais peu de gens savent que de nombreuses recherches, dont les premières ne sont plus récentes, ont prouvé scientifiquement que l’attention portée au moment présent change le cerveau. Une augmentation de la matière grise dans l’hippocampe, une région associée aux émotions et à la mémoire, se produit par exemple. Certaines études ont confirmé l’importance de cette région, analysée depuis déjà plus de dix ans en matière de résilience, selon laquelle les personnes souffrant de dépression ou de trouble de stress post-traumatique ont tendance à présenter un hippocampe plus petit. Des transformations significatives se produisent également dans le cortex du cingulum antérieur, une région associée à l’autorégulation et à l’apprentissage basé sur des expériences passées. Les personnes qui ont subi des blessures dans cette région du cerveau semblent plus impulsives et agressives et ont du mal à adapter leur comportement aux situations qui se présentent. Une vingtaine d’analyses et de recherches effectuées par différentes universités ont également été fusionnées, ce qui a permis de déterminer au moins huit régions du cerveau impliquées de manière significative dans les pratiques de pleine conscience.

Des études encore plus récentes ont traité cette pratique en observant ses effets neuro-cérébraux. La pleine conscience n’est rien d’autre que la capacité de se concentrer avec soin sur le moment présent et d’avoir la lucidité nécessaire pour identifier et écarter toutes les distractions inutiles en ce qui concerne l’ici et maintenant ou en ce qui concerne une priorité choisie. Cela semble simple à mettre en pratique, mais pour comprendre à quel point cela est compliqué, surtout de nos jours, il suffit de penser au pouvoir de distraction des outils avec lesquels nous communiquons presque tout le temps, avec lesquels nous travaillons et vivons en direct : les smartphones, tablettes et ordinateurs… Recevoir une série de stimuli visuels qui nous dirigent vers de petites tâches ou vers de nouvelles informations et stimuli de toutes sortes, libère de la dopamine dans notre cerveau, une hormone mieux connue comme hormone de plaisir ou de récompense. Ce phénomène nous rend vraiment dépendants de ces objets, ce qui compromet notre concentration. Selon les informations dont nous disposons, et compte tenu de notre mode de vie actuel, les pratiques de pleine conscience ne seraient plus considérées comme superflues mais nécessaires au bien-être quotidien. Les origines de la pleine conscience ne peuvent pas être rattachées à un domaine précis, mais c’est la pratique méditative bouddhiste qui incarne le plus le thème de la conscience et de l’acceptation sans jugement de l’instant présent. Dans les années 1970, grâce au travail de Jon Kabat-Zinn, médecin et biologiste américain, est né le programme de réduction du stress et de relaxation, puis la réduction du stress basée sur la pleine conscience et enfin, le Centre pour la pleine conscience en médecine, soins de santé et société visant à améliorer les conditions de vie des personnes souffrant de diverses maladies chroniques, de la dépression et d’atténuer les souffrances et le stress.

Quelle est la relation actuelle de la pleine conscience en pratique clinique ? L’impression est qu’il est malheureusement toujours considéré comme ayant peu d’importance. Au lieu de cela, il est de plus en plus en vogue dans le monde des affaires qui semble reconnaître ses effets anti-stress. De plus, se concentrer sur ce qui est prioritaire et rester lucide face aux ingérences privées ou professionnelles nous permet de développer un potentiel considérable de concentration, de créativité et d’intuition.

 

GLI EFFETTI DELLA PIENA COSCIENZA SUL CERVELLO

Tutti conosciamo il mindfulness e le pratiche di vario tipo, quali la meditazione, lo yoga, ad esso correlate. Ma forse non in molti sanno che molte ricerche, di cui le prime non più molto recenti, hanno fornito delle prove scientificamente attendibili secondo le quali prestare attenzione all’attimo presente modifichi il cervello. Si verifica ad esempio un aumento della materia grigia nell’ippocampo, regione associata alle emozioni e alla memoria. L’importanza di questa regione, già da più di un decennio analizzata in relazione alla resilienza, è confermata da alcuni studi secondo i quali, chi soffre di depressione o disturbi da stress post traumatico risulti avere tendenzialmente l’ippocampo più piccolo. Trasformazioni significative avvengono anche nella corteccia cingolare anteriore, regione associata all’autoregolazione e all’apprendimento basato sulle esperienze passate. Le persone che hanno subito lesioni in questa area del cervello risultano essere più impulsive ed aggressive, e hanno difficoltà ad adattare il loro comportamento in base alle situazioni che si presentano. Sono state anche accorpate una ventina di analisi e ricerche compiute da diverse Università, che hanno determinato perlomeno otto regioni del cervello significativamente implicate durante le pratiche di mindfulness.

Anche studi più recenti hanno trattato questa pratica osservandone gli effetti neuro-encefalici. La piena coscienza non è altro che la capacità di focalizzarsi con attenzione al momento presente, e di avere la lucidità di identificare e scartare tutte le distrazioni inutili rispetto al qui e ora o rispetto ad una priorità scelta. Sembra semplice da mettere in pratica, ma per capire quanto sia invece complicato soprattutto ai giorni nostri, basti pensare al potere di distrazione che hanno gli strumenti con cui siamo in comunicazione per buona parte della nostra giornata, con cui lavoriamo e in pratica viviamo: smartphones, tablets e computers.  Ricevere una serie di sollecitazioni visive che ci dirigono verso piccoli compiti o verso nuove informazioni e stimoli di ogni tipo, libera nel nostro cervello della dopamina, un ormone conosciuto meglio come ormone del piacere o della ricompensa. Tale fenomeno ci rende realmente dipendenti da questi oggetti compromettendo la nostra concentrazione. Stando alle informazioni di cui disponiamo e considerando il nostro stile di vita odierno, le pratiche della piena coscienza non sarebbero più da considerare superflue ma necessarie al benessere quotidiano. Le origini del mindfulness non possono essere ricondotte ad una zona e ad un tempo precisi, ma è la pratica meditativa buddista ad incarnare maggiormente il tema della consapevolezza e accettazione senza giudizio dell’istante presente. Negli anni ’70, grazie ad un lavoro di Jon Kabat-Zinn, medico e biologo statunitense, nasce prima lo Stress Reduction and Relaxation Program e poi il Mindfulness Based Stress Reduction e infine il Center for Mindfulness in Medicine, Health Care and Society, con il proposito di migliorare le condizioni di vita di coloro che soffrivano di svariate malattie croniche, depressione e alleviare sofferenza e stress.

Qual è il rapporto che ha oggi il mindfulness nella pratica clinica? L’impressione è che venga ancora purtroppo considerato poco determinante. È invece sempre più in voga nel mondo aziendale che sembra riconoscerne gli effetti antistress. Inoltre, focalizzarsi su ciò che è prioritario e restare lucidi rispetto alle interferenze private o professionali, permette di sviluppare un potenziale considerabile in concentrazione, intuizione e creatività.

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Éthique et intelligence artificielle : un algorithme pour interpréter le cri du nouveau-né ?

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Par Giada Strambini         @giada_strambini

Des recherches récentes menées par un groupe de Northern Illinois University rassemblent les premières données sur la traduction précise des pleurs du bébé. A l’aide de l’intelligence artificielle, on tente de décoder les différents types de pleurs et d’en identifier précisément les causes. Le but est notamment de distinguer les pleurs « habituels » qui sont ceux qui peuvent être causés par la faim ou la fatigue, des pleurs pouvant découler d’une maladie. La méthode pourrait être utile à la fois pour les parents inexpérimentés, ainsi que pour le personnel médical et paramédical, lorsqu’ils ont besoin de discerner les cris d’enfants malades.

L’équipe a développé un algorithme basé sur un système de reconnaissance automatique de la parole qui reconnaît les caractéristiques des cris enfantins. L’algorithme analyse les formes d’onde des cris d’enfants à la recherche de caractéristiques liées au volume, à l’intonation et au timbre communs à une base de données de bébés en pleurs préalablement enregistrés et identifiés par des infirmières expérimentées et des néonatologistes. Par exemple, il y a un son typique qui est généralement lié au fait d’avoir « faim ». Ce son se crée quand un enfant a un réflexe de succion et que sa langue pousse sur le palais. De même, un autre type de son est lié au fait qu’un enfant fait son rot. Les chercheurs espèrent que la méthode pourra être étendue à d’autres domaines de la médecine où la prise de décision dépend en grande partie de l’expérience.

En tant que mère, je ne peux que revenir à mes souvenirs récents, les nuits blanches passées à marcher et à bercer, les sensations éprouvées sans pouvoir donner d’explication rationnelle mais dont vous êtes profondément convaincue et qui vous font comprendre que votre enfant ne pleure pas « comme d’habitude » mais qu’il y a quelque chose qui ne va pas, quelque chose de différent. Heureusement, toutes ces sensations ne se révèlent pas toujours fiables, du moins pas dans la nature tragique dont l’esprit d’une nouvelle mère peut être facilement chargé. L’instinct maternel est certes un outil très important, mais il est également vrai que nous sommes souvent effrayés et fatigués, nous concentrant sans cesse sur ce petit d’homme qui fait toute notre vie et que nous voulons protéger de tout, avec les inquiétudes et les peurs qui peuvent en émerger. Puis, les mois passent et la mère et le fils apprennent à se connaître et à se reconnaître dans leur comportement. Nous, les mères, apprenons à avoir davantage confiance en nous sans paniquer.

Je pense qu’un instrument de ce style pourrait être utile, dans les cas où une pathologie grave est suspectée par exemple, mais pour le reste, j’ai beaucoup de réserves. Je me demande s’il ne peut pas y avoir un risque de distance émotionnelle excessive, puisqu’un algorithme nous informerait que l’enfant pleure « seulement » parce qu’il est fatigué par exemple.

Une vie qui naît a avant tout besoin d’amour, de contact physique, quelle que soit la cause de ses pleurs, un nouveau-né se calme dans les bras de la mère ou de ceux qui en prennent soin toujours avec affection, car il se sent en sécurité, protégé. Et je ne peux pas dire combien de fois mon fils pleurait et je n’ai jamais su exactement pourquoi il pleurait, mais il était suffisant de lui donner le sein, de le tenir sur ma poitrine et de le caresser pour apaiser sa maladie. Et même quand il avait de la fièvre, rien ne le faisait mieux reprendre le cours normal de sa vie que quand il était attaché à mon sein. Alors je me demande, est-ce vraiment toujours aussi important de connaître la raison des pleurs ? Si mon enfant pleure, cependant, il a besoin d’être consolé, d’être accueilli dans son inconfort. Nos paramètres de gravité d’une situation ne sont pas toujours superposables à ceux d’un nouveau-né. Son seul moyen de nous appeler est de pleurer. Je crains qu’une utilisation « confortable » et hyper-rationnelle d’une méthode comme celle-ci devienne l’alibi de ne pas avoir à prendre soin du nouveau-né car il pleure pour une raison « futile ». Je crains la distance émotionnelle qui pourrait résulter de l’utilisation d’un algorithme qui me dirait automatiquement quand prendre soin d’un nouveau-né.

 

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Da Giada Strambini     @giada_strambini

Etica e intelligenza artificiale: un algoritmo per interpretare il pianto del neonato Una recente ricerca effettuata da un gruppo della Northern Illinois University sta raccogliendo i primi dati sulla traduzione puntuale del pianto del bambino. Con l’ausilio dell’intelligenza artificiale si tenta di decodificare i diversi tipi di pianto e individuarne precisamente le cause. Lo scopo è in particolare quello di distinguere il pianto “abituale” cioè quello che può essere causato dalla fame o dalla stanchezza, dal pianto che potrebbe derivare da una malattia. Il metodo potrebbe essere utile sia per genitori inesperti, dicono, che per il personale medico e paramedico quando necessita di discernere i pianti dei bambini malati.  Il team ha sviluppato un algoritmo basato su un sistema di riconoscimento vocale automatico che riconosce le caratteristiche delle grida infantili. L’algoritmo analizza le forme d’onda delle grida dei bambini in cerca di caratteristiche del loro volume, intonazione e timbro comuni a un database di pianti di bambini registrati precedentemente e identificati da infermieri e neonatologi esperti. Ad esempio, esiste un suono tipico e generalmente correlato all’essere « affamati ».

Tipicamente, quando un bambino ha il riflesso di suzione e la sua lingua viene spinta sul palato, viene creato questo suono. Allo stesso modo, un altro tipo di suono significa che un bambino ha bisogno di fare il “ruttino”.  I ricercatori sperano che il metodo possa essere ampliato per aiutare con altre aree della medicina in cui il processo decisionale dipenda in gran parte dall’esperienza.   Da mamma, non posso che sintonizzarmi immediatamente sui miei ricordi ancora recenti, le notti insonni camminando e cullando, le sensazioni a cui non si riesce a dare una spiegazione razionale ma di cui sei profondamente convinta e che ti fanno capire che tuo figlio non piange “come al solito” ma c’è qualcosa che non va, qualcosa di diverso. Per fortuna non tutte quelle sensazioni si rivelano attendibili, perlomeno non nella tragicità di cui può facilmente caricarle la mente di una neo-mamma. L’istinto materno infatti è senz’altro uno strumento importantissimo, ma è anche vero che spesso, siamo talmente spaventate e stanche, perennemente concentrate su quel minuscolo fagottino che è tutta la nostra vita e che vogliamo proteggere da qualunque cosa, che ansie e paure possono prendere il sopravvento. Poi i mesi passano, e mamma e figlio imparano a conoscersi e a riconoscersi nei loro comportamenti, e noi mamme impariamo ad avere più fiducia in noi stesse senza farci prendere dal panico.  Penso possa essere utile uno strumento del genere, nei casi in cui si sospetti una patologia grave ad esempio, ma per il resto, ho molte riserve. Mi chiedo se non ci possa essere il rischio di un’eccessiva distanza emotiva, dato che ad esempio un algoritmo ci dice che il bambino piange “solo” perché è stanco.

Una vita che nasce ha prima di tutto bisogno di amore, di contatto fisico, indipendentemente dalla causa del suo pianto, un bambino appena nato si tranquillizza nelle braccia della madre o di chi se ne prende cura sempre con affetto, perché si sente al sicuro, protetto. E non saprei dire quante volte mio figlio piangeva ed io non ne ho mai scoperto con esattezza il motivo ma è bastato attaccarlo al seno o stringerlo al mio petto e accarezzarlo per placare qualunque fosse il suo male. E anche nei casi in cui aveva la febbre, niente lo faceva riprendere velocemente come stare attaccato al mio seno. Quindi mi chiedo, è davvero sempre così importante sapere il motivo? Se mio figlio piange ha comunque bisogno di essere consolato, accolto nel suo disagio, i nostri parametri di gravità di una situazione non sono sempre sovrapponibili a quelli di un neonato. Il suo unico modo per chiamarci è il pianto. Temo un utilizzo “comodo” e iper-razionale di un metodo come questo, e temo l’alibi di non doversi occupare del neonato poiché piange per un motivo “futile”. Temo la distanza emotiva che potrebbe scaturire dal basarsi su un algoritmo nella cura di un neonato.

 

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L’oisiveté est-elle éthique ?

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Par Giada Strambini           @giada_strambini

L’oisiveté est-elle éthique?

Il est difficile de comprendre à quel moment de l’histoire l’otium latin est devenu oisif, prenant les connotations négatives bien connues de tous : de l’oisiveté à la paresse, de l’indifférence à l’irresponsabilité et à la passivité. Notre temps, marqué par la frénésie de la production, mesurée en termes d’argent (le temps, c’est de l’argent !), ne peut pas aimer l’oisiveté, il le considère soit comme « ne rien faire », soit comme un moment perdu, soit comme le temps consacré à la pratique d’une activité autre que celle de gagner de l’argent qui évite le circuit de la production et / ou de la consommation. Ce que les sociétés modernes tolèrent de « l’oisiveté », se limite à la nécessité et aux conventions sociales que représentent les vacances (qui ne sont d’ailleurs pas hors du circuit de la consommation) ; attente chargée d’une sorte d’organisation angoissée et vécue comme un prix mérité après des mois de sacrifice et de travail. Si nous ajoutons que pour la plupart des gens, le travail n’est pas du tout un outil de réalisation de soi, mais au contraire souvent, d’aliénation, il est facile de comprendre pourquoi ces vacances bien méritées se transforment facilement en une autre cause de stress : on n’a pas assez de temps et on a l’impression de ne jamais pouvoir faire tout ce que l’on voudrait accomplir pendant ce temps rêveur, plein d’attentes diverses et variées. Le risque est de deux types : soit vous devenez incapable de gérer ce « manque d’activité » soudain et vous finissez par vous sentir sous pression même en vacances, soit vous vous enfoncez dans l’apathie la plus indolente, et vous vivez avec dépression et frustration le retour aux rythmes quotidiens « normaux ».

Mais qu’est-ce que l’Otium a à voir avec tout ça? Presque rien. L’histoire de ce mot est profondément différente. Le malentendu linguistique a certainement ses fondements dans l’opposition otium / negociium, à partir de laquelle le temps libre et le nec otium ont été définis littéralement, sans aucune nuance avec la «non-oisiveté», qui signifie activités publiques, commerciales ou politiques. Nous savons donc ce qu’est un non-loisir mais pas exactement ce qu’est Otium. Beaucoup de gens ont élevé l’otium au titre de vertu. Il suffit de penser à l’otium litteratum de Cicerone, le temps consacré à la connaissance, à l’étude, à la réflexion et à la contemplation, aussi précieux que le temps consacré à la politique et aux affaires, digne du même soin, indispensable. Le même, repris par Petrarca, assumait la connotation de retrait de la vie mondaine, des connaissances professionnelles ou politiques. La seule condition possible pour produire des œuvres littéraires précieuses et essentielles à l’introspection psychologique. Pour Oratio, l’otium est le seul moyen qui mène au bonheur car il nous libère de l’ambition et des soucis. Ovide enfin, dans Remedia Amoris, écrit: «Vénus aime le temps libre ; vous qui voulez la fin d’un amour, allez au travail et vous serez en sécurité : l’amour se retire devant l’activité ». Selon Sénèque, ce n’est que « dans la retraite que l’on étudie ce que la vertu est … de quelle nature est Dieu, si l’univers est immortel ou fait partie d’une réalité transitoire et éphémère ».Je pense donc que l’otium est éthique, à condition qu’il ne se transforme pas en passivité et en oisiveté dénuée de sens. Nos ancêtres latins suggèrent que l’otium est le temps bien utilisé, celui qui nous mène à la paix et à la recherche, au calme de l’observation des événements et à la connaissance. Cela nous prépare à retourner à nos activités avec de nouvelles réponses, une nouvelle conscience et une nouvelle vie créative, de nouvelles idées et de nouvelles solutions. Ce temps est précisément éthique parce qu’il s’agit du temps de la sagesse et de l’amour.

 

L’ozio è etico?

È difficile capire in che momento della storia l’otium si è trasformato in ozio, assumendo i connotati negativi ben noti a tutti: dall’inoperosità alla pigrizia, dal disinteresse all’irresponsabilità e passività. Il nostro tempo, contraddistinto dalla frenesia del produrre, misurato in termini di denaro (il tempo è denaro), non poteva che avere in avversione l’ozio, sia inteso come “far niente”, sia inteso come il tempo passato a praticare qualunque attività che si sottragga al circuito della produzione e/o del consumo. Ciò che al limite, le società moderne tollerano dell’”ozio”, è circoscritto alla necessità e convenzione rappresentata dalle vacanze, (ben lungi dall’essere fuori dal circuito del consumo, tra l’altro); attesa carica di una sorta di organizzazione ansiosa e vissuta a mo’ di premio meritato dopo mesi di sacrifici e duro lavoro. Se aggiungiamo che per la maggior parte delle persone il lavoro non è affatto uno strumento di auto realizzazione ma al contrario, spesso, di alienazione, si capisce bene perché queste meritate ferie si trasformino facilmente in un ulteriore motivo di stress, anche a causa del fatto che il tempo sembra essere sempre troppo poco e si ha l’impressione di non riuscire mai a fare tutto ciò che si aveva desiderato durante quella sognante attesa, carica di aspettative.  Il rischio è di due tipi: o si diventa incapaci di gestire questa improvvisa e breve “mancanza di attività” e si finisce con il sentirsi impegnati e stressati anche in ferie, oppure si sprofonda nella più indolente apatia, vivendo con depressione e frustrazione il ritorno ai normali ritmi quotidiani.

Ma che cosa ha a che vedere l’otium con tutto questo? Quasi niente. La storia di questa parola è profondamente diversa.  L’equivoco linguistico ha sicuramente le sue fondamenta nella contrapposizione otium/negotium, da cui letteralmente tempo libero e nec otium, che significa, senza sfumatura alcuna, “non ozio”, temine che designava le attività pubbliche, commerciali o politiche. Quindi sappiamo cosa è il non ozio ma non esattamente cosa sia l’otium. Furono in molti ad elevare l’otium a virtù. Basti pensare all’otium litteratum di Cicerone, il tempo dedicato alla conoscenza, allo studio, alla riflessione e alla contemplazione, prezioso quanto il tempo dedicato alla politica e agli affari, meritevole della stessa cura, irrinunciabile.  Lo stesso, ripreso da Petrarca, assunse connotazione di ritiro dalla vita mondana, dalle frequentazioni professionali o politiche. Unica condizione possibile per produrre opere letterarie di valore ed essenziale all’introspezione psicologica. Per Oratio l’otium è la sola via che conduce alla felicità poiché rende liberi dall’ambizione e dagli affanni. Ovidio infine, nei Remedia Amoris, scrive: “Venere ama il tempo libero; tu che vuoi la fine di un amore, datti al lavoro e sarai al sicuro: Amore si ritira di fronte all’attività”.  Secondo Seneca è solo “nel ritiro che si indaga cosa sia la virtù…di quale natura sia Dio, se l’universo è immortale o sia parte della realtà caduca ed effimera”.

Penso dunque che l’otium sia etico, purché non si tramuti in passività e inoperosità senza senso. L’otium che ci suggeriscono gli antenati latini è il buon tempo, quello che ci conduce alla pace e alla ricerca, all’osservazione calma degli eventi e alla conoscenza. Ci predispone a rientrare nelle nostre attività con nuove risposte, nuova consapevolezza e nuova linfa creativa, nuove idee e soluzioni. È etico perché è il tempo della saggezza e dell’amore.

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Digital et intelligence artificielle : les risques des pratiques non éthiques

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Par Giada Strambini       @giada_strambini

Digital et intelligence artificielle : les risques des pratiques non éthiques

Il y a quelques jours, Luciano Floridi, docteur en philosophie et professeur à l’Université d’Oxford, a publié un article contenant des considérations importantes sur l’éthique numérique. Selon le professeur, il existe cinq comportements non éthiques à risque qu’il convient de connaître, qu’il faut prendre en considération et qu’il convient d’éviter afin de mettre en œuvre tous ces principes, codes ou directives qui peuvent véritablement soutenir, de manière éthique, l’innovation numérique et l’IA.

Considérez ces 5 points en détail :

1) Achat éthique : ces dernières années, grâce à un intérêt croissant pour cette thématique, les documents, recommandations et déclarations se sont multipliés, créant une sorte de « marché » de principes éthiques, dans lequel les organismes publics, les entreprises privées et les particuliers, plutôt que de s’adapter à un cadre préétabli et déterminé par la société, produisent des directives pratiques adaptées à leur comportement actuel, afin de les justifier a posteriori, au lieu d’essayer d’améliorer et d’observer leurs propres points critiques en toute transparence. S’il est vrai, d’une part, que les différences s’expriment davantage au niveau du vocabulaire que du contenu réel, il faut être très prudent, car Floridi nous avertit que « la flexibilité sémantique et la redondance permettent le relativisme interprétatif ».

Ce risque peut être évité en se référant uniquement à des normes claires, partagées, acceptées publiquement et faisant autorité, telles que les directives éthiques européennes pour l’IA, bien définies dans un article de Giulia Spinoglio.

2) Ethical Bluewashing : la version numérique du terme greenwashing, le bluewashing, est une activité de marketing, de publicité ou de relations publiques visant à paraître plus éthiquement numérique qu’elle ne l’est en réalité. Les entreprises qui pratiquent le bluewashing, par exemple, pourraient mettre en œuvre des mesures superficielles en prétendant résoudre des problèmes éthiques pertinents, mettre en place des groupes consultatifs qui n’ont pas vraiment le pouvoir de décision ou qui ne critiquent pas suffisamment les produits numériques qu’ils utilisent et les services qu’ils offrent. Les « avantages » de ce comportement à court terme sont assez attrayants: ils distraient le destinataire du message de tout ce qui ne va pas, masque tout comportement susceptible d’être amélioré, permet d’économiser sur le plan financier car aucun changement réel ne se produit. Enfin, vous gagnez en visibilité car vous semblez beaucoup plus éthique que la réalité.

Cette pratique inappropriée est facilement compatible avec les achats éthiques et les meilleures stratégies pour l’éviter sont la transparence, le haut niveau d’instruction et la compétence des collaborateurs.

3) Lobbying sur l’éthique : cette pratique consiste à faire pression sur le législateur pour faciliter le respect des obligations, retarder l’adoption d’une loi ou en approuver une plus favorable pour le lobbyiste. Ce dernier exploite également toutes les conditions nécessaires de l’autorégulation, en particulier quand il n’y a pas de législation disponible ou qu’une législation est en vigueur mais nécessite une interprétation éthique. Les stratégies qui peuvent être adoptées sont la dénonciation de ces pressions, l’exposition publique de l’entreprise ou de l’organisation, une législation plus ponctuelle possible et une conscience éthique de la part de l’opinion publique.

4) Dumping éthique : exportation de pratiques de recherche dans des pays où il n’existe pas de régime juridique éthique ou qui sont plus faibles ou laxistes. Ici, Floridi souligne à juste titre qu’il existe une complication fondamentale. La distinction entre une éthique de recherche et une éthique de consommation. Prenons, par exemple, les cas dans lequel la culture d’organismes génétiquement modifiés est interdite, mais que leur importation n’est pas interdite. Dans le secteur numérique, nous pouvons être confrontés au cas où une entreprise exporte des recherches sur la reconnaissance numérique des données à caractère personnel en dehors de l’Union européenne, développe ces algorithmes puis les importe dans l’UE. À ce stade, ils pourraient être utilisés sans encourir de pénalité de la part du RDPG. Les solutions se trouvent tout d’abord en garantissant la même attention à l’éthique de la consommation et à l’éthique de la recherche, afin que les lois soient cohérentes les unes avec les autres. Deuxièmement, fixez la législation sur des certifications scrupuleuses concernant à la fois les secteurs public et privé. En fait, la plupart des activités de recherche et développement sur les solutions numériques sont menées par le secteur privé, où le financement est moins contraint par les frontières géographiques.

5) Ethique Shirking : appliquer un double standard dans les évaluations morales, deux poids et deux mesures, pour utiliser un dicton populaire. Certains préjugés ou « biais » peuvent amener les organisations et les entreprises à considérer à tort qu’il existe certains contextes dans lesquels les avantages ou les résultats d’un comportement éthique donné sont faibles, ce qui les conduit à réduire considérablement leur engagement à cet égard. Les racines de ces mauvaises pratiques résident dans les relations géopolitiques. Nous pouvons percevoir que si nous traitons avec des régimes corrompus ou des populations défavorisées, nous n’avons pas besoin du même engagement éthique. Mais Floridi nous donne également un exemple de la dérive éthique en tant qu’ « éthique insaisissable » dans les pays développés, ce qui pourrait être le cas de la Gig Economy. La solution à ce risque éthique est une culture d’équité accrue et de réduction des préjugés. Une division correcte de la responsabilité qui génère récompenses et punitions.

J’ai choisi de résumer et de décrire ce document Floridi parce que, à mon avis, il s’agit non seulement d’une bonne analyse utilisable comme base des principaux comportements anti-éthiques dans le monde numérique, mais également parce qu’il nous permet de réaliser combien, globalement, nous parlons d’éthique, de certifications, de récompenses et de sanctions, de contrôles et de tout ce qui ne suffit jamais et ne peut jamais remplacer totalement le choix individuel profond de l’individu, qu’il s’agisse d’une personne morale ou d’un individu. L’éthique implique toujours l’autorégulation et risque toujours d’être «trahie» lorsqu’elle ne constitue pas un choix pleinement conscient et volontaire.

 

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Articolo della Dott.ssa Giada Strambini       @giada_strambini

Digitale e intelligenza artificiale: i rischi delle pratiche non etiche

Qualche giorno fa Luciano Floridi, Dottore in Filosofia e docente alla Oxford University ha pubblicato un articolo contenente alcune considerazioni salienti sull’Etica Digitale. Secondo il professore ci sarebbero in particolare 5 comportamenti non etici estremamente rischiosi che vale la pena conoscere, tenere in considerazione ed evitare per poter mettere in atto tutti quei principi, codici o linee guida che possano davvero sostenere eticamente l’innovazione digitale e l’IA.

Consideriamo questi 5 punti nel dettaglio:

1) Shopping etico: in questi ultimi anni, grazie ad un interesse crescente per la tematica, c’è un proliferare di documenti, raccomandazioni e dichiarazioni che stanno creando una specie di “mercato” di principi etici, in cui enti o imprese pubbliche e private, piuttosto che adattarsi ad un quadro pre-costituito e deciso socialmente, producono linee guida convenienti ai loro comportamenti attuali, giustificando a posteriori le loro pratiche invece di cercare di migliorarsi e osservare con trasparenza le proprie criticità. Se da una parte è vero che le differenze si esprimono più su un piano di vocabolario che di contenuti reali, occorre fare molta attenzione, perché ci avverte Floridi “la flessibilità semantica e la ridondanza consentono il relativismo interpretativo”.

Questo rischio può essere evitato facendo riferimento solo a standard chiari, condivisi, accettati pubblicamente e autorevoli come ad esempio le linee guida etiche europee per l’IA, ben delineate in un articolo di Giulia Spinoglio.

2) Bluewashing etico: versione digitale del termine greenwashing, il bluewashing è un’attività di marketing, pubblicità o altre attività di pubbliche relazioni finalizzate ad apparire più digitalmente etici di quanto non si sia in realtà.  Le aziende che praticano il bluewashing, ad esempio, potrebbero attuare misure superficiali affermando di risolvere problemi etici rilevanti, istituire gruppi consultivi che non hanno davvero potere decisionale oppure non sono sufficientemente critici nei confronti dei prodotti digitali che utilizzano e dei servizi che offrono. I “vantaggi” di questo comportamento nel breve termine sono piuttosto allettanti: distraggono il destinatario del messaggio da tutto ciò che va male, maschera qualunque comportamento che potrebbe essere migliorato, permette di risparmiare economicamente poiché non si attua alcun vero cambiamento. Infine si guadagna visibilità poiché si appare molto più corretti della realtà.

Questa pratica scorretta è facilmente compatibile con lo shopping etico, e le migliori strategie per non incapparci sono trasparenza, elevata istruzione e competenza dei collaboratori.

3) Lobbying sull’etica: questa pratica consiste nel fare pressione sul legislatore affinché faciliti la conformità, ritardi l’introduzione di una legge o ne approvi una più favorevole al lobbista. Questo ultimo, sfrutta anche tutte le condizioni necessarie di autoregolamentazione ove non vi sia ancora una legislazione disponibile oppure esiste una legislazione in vigore ma necessita di un’interpretazione etica. Le strategie adottabili sono la denuncia di queste pressioni, l’esposizione pubblica dell’azienda o dell’ente, una legislazione più puntuale possibile e una coscienza etica da parte dell’opinione pubblica.

4) Dumping etico: esportazione di pratiche di ricerca in Paesi dove non esiste un regime giuridico etico oppure è più debole o lassista. Qui giustamente Floridi fa notare che c’è una complicazione di fondo. La distinzione tra un’etica della ricerca e un’etica del consumo. Si pensi ad esempio ai casi in cui sia vietata la coltivazione di organismi OGM ma non ne è vietata l’importazione. Nel settore digitale possiamo trovarci di fronte al caso in cui una società esporti la ricerca sul riconoscimento digitale dei dati personali al di fuori dall’Unione Europea, sviluppi questi algoritmi e successivamente li importi in UE. A questo punto potrebbero essere utilizzati senza incorrere in alcuna penalità da parte del GPDR. Le soluzioni si trovano innanzitutto nel garantire la stessa attenzione all’etica del consumo e all’etica della ricerca, in modo che le legislazioni siano coerenti tra loro. Secondariamente impostare la legislazione su certificazioni scrupolose che riguardino sia il pubblico che il privato. La maggior parte delle attività di ricerca e sviluppo sulle soluzioni digitali infatti, viene svolta dal settore privato, in cui i finanziamenti sono meno vincolati dai confini geografici.

5) Shirking etico: applicare un doppio standard nelle valutazioni morali, due pesi e due misure, per dirla con un detto popolare. Alcuni pregiudizi o bias possono indurre enti e società a considerare erroneamente che ci siano alcuni contesti in cui vantaggi o i risultati di un determinato comportamento etico siano inferiori, quindi sono portati a diminuire drasticamente il loro impegno in tal senso. Le radici di queste cattive pratiche sono nei rapporti geopolitici. Si può percepire che se trattiamo con regimi corrotti o popolazioni svantaggiate non sia necessario da parte nostra lo stesso impegno etico. Ma Floridi ci fa anche un esempio di shirking etico in quanto “etica sfuggente” all’interno dei Paesi sviluppati, questo può essere il caso della Gig Economy. La soluzione a questo rischio etico è una cultura di maggiore equità e meno pregiudizi. Una corretta ripartizione di responsabilità che genera ricompense e punizioni.

Ho scelto di sintetizzare e descrivere questo documento di Floridi non solo perché si tratta a mio avviso di una bellissima e fruibile analisi dei principali comportamenti anti etici nel mondo digitale, ma anche perché ci fa rendere conto di quanto, a conti fatti, quando si parla di etica, certificazioni, premi e punizioni, controlli e quanto altro non sono mai sufficienti e non possono mai totalmente sostituire la profonda scelta individuale del singolo “attore”, sia esso ente società o appunto individuo. L’etica prevede sempre un’autoregolamentazione, e rischia sempre di essere “tradita” quando non è una scelta pienamente consapevole e volontaria.

 

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Les 5 commandements de l’entrepreneur leader du futur

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Les 5 commandements de l’entrepreneur leader du futur            @EToniutti

L’entrepreneur mobilise trois qualités comportementales qui relèvent de la folie créatrice : être enthousiaste, passionné et optimiste. Les Grecs enseignaient que cette folie nous était insufflée par les dieux dans notre génie intérieur. Cette folie engendrait le charisme, littéralement « la grâce accordée par les dieux ». Elle était cependant soumise à une loi structurante décrite sur le portique d’entrée du temple de Delphes : « connais-toi toi-même ». Une fois entré, il suffisait de se retourner pour y lire la mention suivante : « alors tu pourras utiliser ton génie intérieur avec mesure ». La connaissance de soi, et du fait que l’Homme est son pire ennemi, était la clé pour faire émerger et faire vivre son génie intérieur.

Après 18 ans d’entrepreneuriat et d’accompagnement à l’international des conseils d’administrations et des directions générales au développement de l’entrepreneurship et du leadership responsables, je retiens cinq commandements de base, issus directement de la compréhension de cette folie créatrice grecque appliquée à mon expérience sur le terrain.

  • Premier commandement : si vous ne vous aimez pas vous-même tel que vous êtes, vous ne pouvez pas aimer les autres, le résultat est qu’ils vous détestent, voire qu’ils vous haïssent. Au contraire, si vous les écoutez et que vous êtes juste avec eux, ils vous suivent et vous apprécient. Apprenez à reconnaître et à conduire vos émotions et celles des autres.
  • Deuxième commandement : développez la capacité à être en relation émotionnelle avec les autres, à les écouter sans savoir ce que vous allez leur répondre avant qu’ils n’aient fini de parler, soyez sincère et donnez-leur les raisons de venir heureux au travail en donnant un sens à leur existence
  • Troisième commandement : bien qu’il faille définir une vraie vision, une excellente stratégie et de belles valeurs avec vos équipes, cela n’assure en rien le succès de votre entreprise. La clé est dans le modèle de leadership, la capacité que vous avez à transmettre votre enthousiasme, à être respectueux, compris, suivi par le plus grand nombre.
  • Quatrième commandement : le succès d’une équipe dirigeante est de ne parler que d’une seule voix, d’être aligné sur la vision, la stratégie et les valeurs à mettre en œuvre, et de s’y tenir.
  • Cinquième commandement : organisez un modèle qui permette de satisfaire l’intérêt égoïste des parties prenantes et développer l’apprentissage de l’altruisme dans vos équipes pour servir le sens du bien commun.

Cet article est paru dans Courrier Cadres en avril 2019 @courriercadres

 

The 5 Commandments of the Leading Entrepreneur of tomorrow            @EToniutti

The entrepreneur brings together three behavioral qualities that are part of creative madness: these being enthusiastic, passionate and optimistic. The Greeks taught that this folly was infused by the gods into our inner genius. This madness brought about charisma, literally « grace granted by the gods ». It was, however, subject to a structuring law described on the portico of entry of the temple of Delphi: « know yourself ». Once in, it was enough to turn around to read the following statement: « Then you can use your inner genius with measure. » Self-knowledge, and the fact that Man is his worst enemy, was the key to bringing out and sustaining his inner genius.

After 18 years of entrepreneurship and international accompaniment of boards of directors and directorates responsible for the development of entrepreneurship and responsible leadership, I have retained five basic commandments, stemming directly from the understanding of this Greek creative madness applied to my experience in the field.

  • First Commandment: If you do not love yourself as you are, you cannot love others, the result is that they despise you, or even hate you. On the contrary, if you listen to them and are fair and right with them, they follow you and appreciate you. Learn to recognize and drive your emotions and those of others.
  • Second commandment: develop the ability to be emotionally connected to others, to listen to them without knowing what you are going to reply to them before they finish speaking, be sincere and give them reasons to come to work by giving meaning to their existence
  • Third Commandment: Although you need to define a true vision, strategy and values ​​with your teams, it does not guarantee the success of your business. The key is in the leadership model, the ability you have to convey your enthusiasm, to be respectful, to be understood and followed by the greatest number.
  • Fourth Commandment: The success of a leading team is to speak with one voice, to be aligned with the vision, strategy and the values ​​to be implemented, and to stick to it.
  • Fifth Commandment: Organize a model that satisfies the selfish interest of the stakeholders and that develops the learning of altruism throughout your teams to serve the sense of the common good.

This article appeared in Courrier Cadres in April 2019 @courriercadres

 

I cinque comandamenti dell’imprenditore, leader del futuro          @EToniutti

L’imprenditore mobilita tre qualità comportamentali che indicano della “follia creatrice”: essere entusiasti, appassionati e ottimisti. I Greci insegnavano che questa follia è un dono infuso dagli dei nel nostro genio interiore. Questa follia genererebbe il carisma, letteralmente “la grazia accordata dagli dei”. Questa grazia, tuttavia, sarebbe sottomessa ad una precisa legge indicata sulla porta d’ingresso dell’Oracolo di Delfi: “conosci te stesso”. Una volta entrati, è sufficiente girarsi per leggere questa ulteriore affermazione: “poi persegui il tuo daimon con misura”. La conoscenza di sé, e del fatto che l’Uomo è il primo nemico di sé stesso, era la chiave per fare emergere e far vivere il proprio genio interiore.

Dopo 18 anni di accompagnamento di consigli di amministrazione e direzioni generali internazionali allo sviluppo dell’imprenditoria e della leadership responsabile, ritengo ci siano 5 “comandamenti” di base, emersi direttamente dalla comprensione di questa follia creatrice greca applicata alla mia esperienza sul campo.

  1. Se non amate voi stessi per quello che siete, non potrete amare gli altri. Il risultato è che sarete detestati o persino odiati. Al contrario, se saprete ascoltarli e sarete corretti con loro, vi seguiranno e apprezzeranno. Impariamo dunque a riconoscere e condurre le nostre emozioni e quelle degli altri.
  2. Potenziate la capacità di essere in relazione emotiva con gli altri, ascoltare l’altro senza sapere cosa risponderete prima che abbia finito di parlare, siate sinceri e date loro delle ragioni per essere felici sul lavoro dando un senso alla loro esistenza.
  3. Sebbene sia necessario definire una vera visione, un’eccellente strategia e dei valori chiari con i vostri collaboratori, questo non garantisce il successo dell’impresa. La chiave è nel modello di leadership, nella capacità che avrete di trasmettere il vostro entusiasmo, rispetto, comprensione, e ad essere seguiti dalla maggior parte dei collaboratori.
  4. Il successo di un gruppo dirigente è parlare la stessa lingua, essere allineati sulla visione, sulla strategia e sui valori da mettere in pratica, e restare coerenti ad essi.
  5. Organizzare un modello che permette di soddisfare l’interesse egoista delle parti in causa e sviluppare l’apprendimento dell’altruismo finalizzato al bene comune.

Questo articolo è stato pubblicato in Courrier Cadres aprile 2019  @courriercadres

 

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Quelle éthique pour quel Storytelling ?

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Par Giada Strambini             @giada_strambini

Quelle éthique pour quel storytelling ?

Il y a quelques jours, Joseph Sassoon, professeur de Brand Storytelling à l’Université de Pavie, a présenté son livre « Storytelling et intelligence artificielle » à l’Université Federico II de Naples lors de l’événement #BitGeneration.

Encore un livre qui annonce que l’intelligence artificielle (IA) va provoquer une transformation historique : raconter une histoire avec précision, à l’aide de mots, de métaphores, d’images et de sons pour communiquer efficacement à travers les émotions ; donner un sens, générer des réflexions, transmettre des informations. C’est une méthode utilisée dans les domaines de l’éducation, de la politique, du journalisme et des entreprises ; ses origines remontent à l’histoire des êtres humains et expliquent pourquoi les Sapiens dominent le monde: ils sont les seuls à pouvoir utiliser le langage pour créer des réalités complètement nouvelles et des réseaux de significations intersubjectifs.

Que se passe-t-il lorsqu’un algorithme reprend la capacité symbolique nécessaire à la narration, prérogative exclusive de notre espèce ? Sassoon n’est pas le premier à s’interroger sur les conséquences de l’intelligence artificielle, ni à sentir à quel point il est essentiel de structurer un code de déontologie international et donc, une législation commune qui aille en ce sens.

Étant donnée la complexité du contexte dans lequel l’intelligence artificielle est née et est en train de s’établir, je pense que nous sommes conscients de l’idée selon laquelle, avant de penser à une éthique de l’IA, il est nécessaire de concevoir une éthique publique des relations internationales. Mais cette hypothèse, en elle-même, semble déjà poser problème.

Même si nous refusons l’avertissement de Stephen Hawking selon lequel l’IA constitue une menace pour la survie de l’humanité, je me demande comment une éthique humaine partagée, aussi longtemps qu’elle puisse l’être, peut agir et fonctionner dans le cadre d’algorithmes potentiellement hors de notre contrôle. En effet, si nous voulons vraiment être clairvoyants, sommes-nous bien conscients que tout code éthique international ou autre, préparé jusqu’à présent par des êtres humains pour des êtres humains, même avec les meilleures intentions du monde, a néanmoins eu à traiter avec ces algorithmes sophistiqués et tout aussi imprévisibles que sont les sensations, les émotions, les désirs, les vices, la fragilité et les obsessions ?

 

Quale etica per quale storytelling?

Qualche giorno fa, Joseph Sassoon, docente di Brand Storytelling all’Università di Pavia, ha presentato all’Università Federico II di Napoli il suo libro “Storytelling e intelligenza artificiale” in occasione dell’evento #BitGeneration. Un libro che annuncia l’ennesimo ambito in cui l’intelligenza artificiale (IA) provocherà una trasformazione epocale: lo storytelling appunto, il raccontare una storia utilizzando parole, metafore, immagini e suoni per comunicare attraverso le emozioni in modo efficace, dare senso, suscitare riflessioni e trasmettere informazioni. È un metodo impiegato in campo educativo, politico, giornalistico, aziendale; le sue origini risalgono alla storia stessa dell’essere umano e spiega perché i Sapiens dominano il mondo: sono gli unici in grado di usare il linguaggio per creare realtà completamente nuove e reti intersoggettive di significati.

Cosa succede quando un algoritmo si impossessa della capacità simbolica necessaria alla narrazione, prerogativa esclusiva della nostra specie? Sassoon non è il primo ad interrogarsi sulle conseguenze dell’intelligenza artificiale e non è il primo ad avvertire quanto sia imprescindibile strutturare un codice etico internazionale e quindi una legislazione comune in tal senso.

Data la complessità del contesto in cui è nata e si sta insediando l’IA, credo avveduta l’opinione secondo cui prima di pensare ad un’etica della stessa, sia necessario concepire un’etica pubblica delle relazioni internazionali; ma già questo presupposto non mi pare cosa da poco.

Anche senza accogliere il monito di Stephen Hawking secondo cui l’IA sarebbe una minaccia per la sopravvivenza dell’umanità, mi chiedo in che modo un’etica umana condivisa, posto che lo sia, possa agire e funzionare all’interno di algoritmi che sono potenzialmente fuori dal nostro controllo. Anche se, a voler ben vedere, qualunque codice etico, internazionale o no, predisposto fino ad ora da esseri umani per esseri umani, anche con le migliori intenzioni, ha comunque dovuto fare i conti con quegli algoritmi sofisticati e altrettanto imprevedibili che prendono il nome di sensazioni, emozioni, desideri, vizi, fragilità, ossessioni.

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2019 – Homo sum

English version below – Versione italiane sotto

Homo sum, humani nihil a me alienum puto, je suis un Homme, rien de ce qui est humain m’est étranger. (Publius Terentius Afer dit Terence).

Lors des dernières fêtes de fin d’année, je me suis retrouvé dans un contexte imprévu qui fut, je dois le dire, un moment fort d’humanité et aussi un instant de partage inédit glaçant. J’ai été invité à déjeuner à une table d’européens qui faisaient partie des cinquante pour cent de la population qui gagne moins de la moyenne mensuelle du salaire européen, soient 1850 €. Certains ne dépassaient pas les 750 € par mois. Il y avait parmi eux deux français, mais aucun d’entre eux ne s’est revendiqué comme un gilet jaune.

Je les ai écoutés attentivement et longuement. C’est une situation qui demande de se taire plutôt que de faire de grands discours sur l’éthique ou l’amour, comme c’est mon habitude auprès des dirigeants avec lesquels je travaille. D’autant plus que leur générosité, autour des agapes, était impressionnante. Bien plus élevée que ne pouvait l’être ma propre générosité d’ailleurs.

J’en avais l’intuition depuis longtemps, mais la compréhension que j’avais de la situation avait seulement atteint ma tête et non pas mon cœur. Leurs gestes, leurs attitudes me firent instinctivement comprendre qu’ils savaient mieux que quiconque ce qu’est la fraternité. Ils n’avaient rien à perdre donc ils donnaient naturellement. Cela m’a tout de suite rappelé la célèbre maxime de Terence, Homo sum…, le père de l’humanisme, qui fut complétée par celle de Cicéron qui lui donna ses lettres définitives de noblesse à travers le concept de humanitas : « la solidarité vient du fait qu’un être humain ne peut pas être étranger à un autre être humain du fait qu’il est un être humain ». Nous étions frères et sœurs en humanité, nous provenions du même fondement, nous étions unis au-delà de nos catégories sociales. J’ai entendu la colère contre les politiques, j’ai entendu le bruit sourd de rage qui vient sans se dire, par pudeur, mais qui prépare une révolte invisible…j’ai entendu leur dialogue sur les inégalités, j’ai entendu leur refus de l’Europe, j’ai entendu leur dégoût, leur désespoir mais aussi la solidarité qui les animait toutes et tous dans un élan de survie d’humanité qui les soutient.

Pour 2019, je ne souhaite au fond qu’une chose, c’est que chacune et chacun de nous, qui sommes plus privilégiés que d’autres, prenions encore un peu plus conscience que l’humanisme, l’éthique, la fraternité ne sont pas des mots à la mode pour avoir de beaux slogans politiques, pour faire jolie dans les médias et dans les rapports financiers des entreprises mais bien plus…ils nous offrent la possibilité d’incarner, dans des gestes simples quotidiens, une éthique de l’action au service de ceux qui en ont le plus besoin. Nous n’en serons que plus humains.

À découvrir, le Mouvement international des Entrepreneurs Humanistes www.entrepreneurs-humanistes.com

 

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Homo sum, humani nihil a me alienum puto, I am a man, nothing that is human is foreign to me. (Publius Terentius Afer dit Terence).

During these last end of year festivities, I found myself in a totally unforeseen circumstance which was, I must say, a moment of strong humanity and also a strikingly new experience of sharing. I was invited to lunch at a table of Europeans who were part of the fifty percent of the population who earn less than the monthly average of the European salary, that being 1850 €. Some of which did not exceed 750 € per month. There were two Frenchmen among them, neither of them claimed being part of the yellow vest movement.

I listened to them carefully and at length. This was a situation that required keeping quiet rather than making big speeches about ethics or love, as is my habit with the business leaders I work with. Especially since their generosity, during the feast, was so impressive. Much higher than my own generosity could be.

For a long time I had an intuition of this, but my understanding of this had only ever only reached my head and not my heart. Their gestures, their attitudes made me instinctively understand that they knew better than anyone what brotherhood is really all about. They had nothing to lose so they gave naturally. It immediately reminded me of Terence’s famous maxim, Homo sum …, the father of humanism, which was completed by  Cicero who gave him his definitive letters of nobility through the concept of humanitas: « solidarity comes from the fact that a human being cannot be foreign to another human being because he is a human being « . We were brothers and sisters in humanity, we came from the same foundation, we were united beyond our social categories. I heard their anger against the politicians, I heard the thud of rage that comes without saying it, out of modesty, although preparing an invisible revolt … I heard their dialogue about inequalities, I heard their denial of Europe, I heard their disgust, their despair but also the solidarity that drove them all in  momentum for the survival of the humanity that supports them.

For 2019, I really only want one thing: that each and every one of us, who are more privileged than others, to be a little more aware that humanism, ethics, fraternity are not mere buzzwords to push forth political slogans, to look good in media and companies financial reporting but more … that they offer us the opportunity to embody, in simple everyday gestures, an ethics of serving those most in need. Then and only then will we be more human.

Discover the International Movement of Humanist Entrepreneurs www.entrepreneurs-humanistes.com

 

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Homo sum, humani nihil a me alienum puto,. Sono un uomo, nulla di ciò che è umano mi è estraneo. (Publius Terentius Afer dit Terence).

Durante queste ultime feste di fine anno, mi sono trovato in un contesto imprevisto che è stato, devo dirlo, un momento di forte umanità e anche un istante di condivisione inedita incredibile. Sono stato invitato a pranzo a una tavola di europei che facevano parte del cinquanta per cento della popolazione che guadagna meno della media mensile di uno stipendio europeo, cioè molto meno di 1.850 euro. Alcuni addirittura non superano i 750 euro al mese. C’erano tra loro, due francesi ma nessuno tra loro ha detto di essere un gilet jaune.

Li ho ascoltati attentamente e a lungo. La situazione richiede il silenzio piuttosto che grandi discorsi sull’etica o l’amore, come è mia abitudine quando discuto con i dirigenti con cui lavoro. Tanto più che la loro generosità, in occasione di questo convivio, era enorme. Molto più alta di quanto non potesse essere la mia perlomeno.

Avevo questa impressione già da molto tempo, ma la comprensione che avevo della situazione era razionale e non emozionale. I loro gesti, i loro comportamenti mi fecero subito capire che sapessero meglio di chiunque altro cosa fosse la fraternità. Non hanno niente da perdere quindi donavano naturalmente. Questo mi ha subito ricordato la celebre massima di Terenzio, Homo sum… il padre dell’umanesimo, che fu completata da quella di Cicerone che gli diede un tocco di nobiltà attraverso il concetto di humanitas: “la solidarietà viene dal fatto che un essere umano non può essere estraneo a un altro essere umano poiché è un essere umano”. Eravamo fratelli e sorelle in umanità, proveniamo dallo stesso fondamento, eravamo uniti al di là delle categorie sociali. Ho sentito la rabbia contro i politici, il rumore assordante di una collera che arriva senza essere detta, per pudore, ma che prepara una rivolta invisibile… ho sentito il loro dialogo sulla diseguaglianza, ho sentito il rifiuto dell’Europa, ho sentito il loro disgusto, la disperazione ma anche la solidarietà che li animava tutte e tutti in uno slancio di sopravvissuta umanità che li sostiene.

Per il 2019, non mi auguro che una cosa, che ciascuna e ciascuno di noi, che siamo privilegiati rispetto a molti altri, prendiamo più coscienza che l’etica, la fratellanza non sono solo delle parole “alla moda” o compiacenti slogan politici, o per farci belli sui social media… sono molto di più…ci offrono la possibilità di incarnare, in gesti semplici quotidiani, un’etica dell’azione al servizio di quelli che ne hanno più bisogno. Non si tratta d’altro che di essere più umani.

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