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Par @EToniutti
Coronavirus pavor
Spécialiste des comportements sous stress, accompagnant les conseils d’administration et les comités exécutifs depuis 20 ans à l’international, j’ai pu vérifier que dans cent pour cent des cas, les dirigeants projettent inconsciemment leurs peurs dans les processus de décision de crise.
Le comité exécutif de l’Organisation Mondiale de la Santé n’échappe pas à cette règle. La peur de la panique générale, la peur d’un chaos géopolitique et la peur d’un effondrement économique entraveraient-elles sa lucidité et son authenticité ? Son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus sait très bien qu’il devra déclarer la pandémie internationale dans une à deux semaines au maximum. Mais pour le moment, il se réfugie derrière un processus de décision scientifique et politique qui n’intègre visiblement pas les critères intuitifs, émotionnels, éthiques et culturels systémiques nécessaires au leadership de crise.
Pourquoi devrions-nous ménager l’exécutif chinois quand on sait que les premiers cas sont apparus en Chine dès le début du mois de décembre 2019 et que la Chine les a étouffés ? Parce que nous avons peur de la Chine. Pourquoi devrions-nous avoir peur de la panique des citoyens face à une déclaration de pandémie ? Parce que nous ne savons pas comment communiquer clairement en vérité et en transparence.
Tout cela pose une vraie question de leadership. Et comme toujours cette situation nous interroge sur notre capacité au courage à être ni lâche et ni téméraire, mais à trouver le juste équilibre dans la protection des citoyens. La peur est toujours mauvaise conseillère mais faut-il encore accepter d’avoir peur pour pouvoir la surmonter et prendre la situation en main. Dans la crise, vous êtes votre propre ennemi.
Coronavirus pavor
Specialist in behaviors under stress, accompanying international boards and executive committees for 20 years, I was able to verify that in one hundred percent of the cases, the leaders unconsciously project their fears into the crisis decision-making processes.
The executive committee of the World Health Organization is no exception to this rule. Fears of general panic, geopolitical chaos and economical collapse would hinder his lucidity and his authenticity? Its managing director Tedros Adhanom Ghebreyesus knows very well that he will have to declare the international pandemic in one to two weeks maximum. But for the moment, he is hiding behind a scientific and politic decision-making process that does not visibly integrate the intuitive, emotional, ethical and systemic cultural criteria necessary for crisis leadership.
Why should we spare the Chinese executive when we know that the first cases appeared in China at the beginning of December 2019 and that China has stifled them? Because we are afraid of China. Why should we be afraid of the panic of citizens faced with a declaration of a pandemic? Because we do not know how to communicate clearly in truth and transparency.
All of this poses a real question of leadership. And as always, this situation questions our ability to have the courage to be neither cowardly nor reckless but to find the right balance in protecting citizens. Fear is always a bad counselor, but you still have to accept being afraid to overcome it and take the lead. In the crisis, you are your own enemy.
Coronavirus pavor
Specialista in comportamenti sotto stress, accompagnando consigli di amministrazione e comitati esecutivi internazionali per 20 anni, sono stato in grado di verificare che nel cento per cento dei casi i leader proiettano inconsciamente le loro paure nei processi decisionali di crisi.
Il comitato esecutivo dell’Organizzazione mondiale della sanità non fa eccezione a questa regola. La paura del panico generale, la paura del caos geopolitico e la paura del collasso economico potrebbero ostacolare la sua lucidità e la sua autenticità? L’amministratore delegato Tedros Adhanom Ghebreyesus sa benissimo che dovrà dichiarare la pandemia internazionale entro una o due settimane al massimo. Ma per il momento si nasconde dietro un processo decisionale scientifico e politico che non sembra integrare i criteri culturali intuitivi, emotivi, etici e sistemici necessari per la leadership della crisi.
Perché dovremmo risparmiare l’esecutivo cinese quando sappiamo che i primi casi sono comparsi in Cina all’inizio di dicembre 2019 e che la Cina li ha soffocati? Perché abbiamo paura della Cina. Perché dovremmo avere paura del panico dei cittadini di fronte a una dichiarazione di pandemia? Perché non sappiamo comunicare chiaramente in verità e trasparenza.
Tutto ciò pone una vera questione di leadership. E come sempre, questa situazione mette in discussione la nostra capacità di avere il coraggio di non essere né codardi né sconsiderati, ma di trovare il giusto equilibrio nella protezione dei cittadini. La paura è sempre un cattivo consigliere, ma bisogna accettare di avere paura per superarla e prendere la situazione in mano. Nella crisi, ciascuno di noi è il nemico di se stesso.
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La peur renvoie à une autre capacité qui fait cruellement défaut à nombre de dirigeants: le courage! En effet, le courtage de dire la vérité, de partager ses doutes, ses peurs, etc. est une qualité rare chez les dirigeants et managers. De plus, elle est rarement évaluée dans les assessment.
Yves Bovay
Oui c’est une qualité rare à développer absolument pour le futur. Merci. Emmanuel
Article pertinent vu sous un angle différent de ce qu’on lit actuellement. Je partage entièrement son contenu. Ce manque de courage des décideurs est ma fois le syndrome de notre ère, d’où un manque de vision, de connaissance (au singulier) et d’intelligence. Nous sommes à l’ère des politiques pleutres, des managements faibles, ainsi que de l’asservissement à l’argent et au pouvoir, quel qu’en soit le prix.
Merci à vous
En entrée de jeu, ton texte m’a rappelé le propos de Robert Bresson à savoir que : « ce qui est magnifique, c’est que pour rassurer les gens… il suffit de nier l’évidence » Ouf!!!
Cependant, je partage avec toi que depuis toujours, le leadership est un art de vivre qui inclut en lui l’intelligence de l’adversité sans tomber dans l’abîme du renoncement.
C’est l’art de recueillir la beauté de l’évanescence de l’énergétique psychique sous toutes ses formes y incluant assurément la « peur » et, surtout, le courage d’exposer l’harmonie de nos actions émanant de notre volonté d’exister.
En bref, il faut simplement avoir le courage de notre puissance!
Merci de nous le rappeler.
Merci cher Yvon
Faire d’une actualité, un enseignement sur nos comportements, prendre ce temps de recul, c’est bien ce qui nous manque souvent. Notre cerveau se nourrit des peurs alors cette réaction est naturelle encore faut-il en avoir conscience et l’accepter. Merci pour nous aider à prendre se recul et conscientiser cette réaction reptilienne.
Belle journée
Merci Lydie
Bonjour Emmanuel,
Merci et bravo pour cet article riche en analyse, peut-être peut-on aussi y voir une occasion provoquée de faire du profit en purgeant les marchés ?
Amicalement
David